- martèlement
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1 ♦ Bruit, choc du marteau battant le fer. ⇒ battement. « on ne distinguait plus que ce martèlement obstiné, les coups pressés du marteau sur le fer » (Zola).2 ♦ Fig. Bruit cadencé qui rappelle celui des coups de marteau. Le martèlement des pas des soldats.martèlementn. m.d1./d Action de marteler; son résultat.d2./d Bruit scandé et sonore comme celui d'un marteau.⇒MARTÈLEMENT, MARTELLEMENT, subst. masc.A. — [Correspond à marteler A] Action de frapper avec un marteau (ou un maillet). De petites criques aux angles et une faible résistance aux martellements seront l'indice d'un métal très o.ydé (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p.92).B. —[Correspond à marteler B]1. Action de frapper à coups répétés comme avec un marteau. Les eaux peuvent alors pénétrer jusqu'au bétonnage de la fondation qui se désagrège sous l'action du martèlement des pavés, amenant ainsi la destruction de la chaussée (BOURDE, Trav. publ., 1929, p.91). Cette conscience inerte et qui s'effondre, sous un martellement de poings durs (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.218).♦SPORTS (boxe). Carpentier (...) arriva à se loger contre la poitrine du grand Anglais; là, il commença un petit travail de martèlement dont l'efficacité ne fut révélée qu'après (T. BERNARD, Autour du ring, Paris, Gallimard, 1925, p.191).2. Bruit de choc répété. Un faucheur se mit à battre sa faux: le martellement clair de l'acier sonnait comme un carillon (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p.282). Le sifflement des électrodes a remplacé le martèlement saccadé des riveteuses (PERPILLOU, Industr. constr. nav., 1967, p.14).3. [À propos de la sonorité de la voix] Il paraissait à la lettre aplati par le formidable martellement de la voix de Gladstone (MAUROIS, Disraëli, 1927, p.246).Prononc. et Orth.: [
]. Martèlement, -elle- (Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. 1. 1268 «choc des armes» (Li Roman de Claris et Laris, éd. J. Alton, 1479); 2. ca 1330 «action de donner des coups de marteaux» (GUILLAUME DE DIGULLEVILLE, Pèlerinage de vie humaine, 3964 ds T.-L.); 3. 1576 «bruit semblable à celui des coups de marteau» (P. DE BRACH, Masquarade du triomphe de Diane, 179 v° ds HUG.); 1612 «bruit du marteau» (SIMÉON, Sermons de Valderrama ds DELB. Notes mss); 4. 1768 mus. (ROUSSEAU). Dér. de marteler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. Martèlement:32. Martellement: 14.
ÉTYM. 1579, martelement; martellement, 1576; repris mil. XIXe (→ Affouillement, cit., Hugo), de marteler, et -ment.❖1 (Fin XVIe). Au propre et au fig. Action de marteler; résultat de cette action.2 (1612). Bruit, choc du marteau battant le fer. ⇒ Battement.1 (…) Victor (…) son enclume entre les genoux, battait sa faux. Depuis cinq minutes, au milieu du grand silence frissonnant de l'air, on ne distinguait plus que ce martèlement obstiné, les coups pressés du marteau sur le fer.Zola, la Terre, II, IV.3 (1579). Fig. Bruit cadencé qui rappelle celui des coups de marteau.2 (…) un bruit lourd monta de la rue endormie, un martellement de pas cadencés sur les pierres (…)Loti, Matelot, XXIX.3 La force de sa voix, son martèlement sur chaque mot, son insistance (…)M. Barrès, la Colline inspirée, VI.
Encyclopédie Universelle. 2012.